Récemment, Sir Jim Ratcliffe, le milliardaire britannique et co-propriétaire de Manchester United via sa société Ineos, envisagerait de céder l’intégralité de sa participation dans le club de football français OGC Nice. Acquis en 2019 pour environ 89 millions de livres, cet investissement n’a pas été sans difficultés, notamment face aux critiques concernant les performances sportives du club et les commentaires parfois jugés sévères de Ratcliffe sur le niveau du football. Selon le média français L’Informe, Sir Jim serait ouvert à des propositions, parmi lesquelles figure le Fonds d’Investissement Public saoudien (PIF), déjà propriétaire de Newcastle United.
Cette possible cession s’inscrit dans une volonté de Ratcliffe de recentrer ses efforts sur Manchester United. Depuis son acquisition de 27,7 % des parts du club anglais pour environ 1,3 milliard de livres, il s’est montré très impliqué dans la gestion du club. Parmi ses projets figure la construction d’un nouveau stade à Old Trafford, d’une capacité de 100 000 places, dont le coût est estimé à 2 milliards de livres. Malgré ces ambitions, la saison en cours est décevante pour Manchester United, qui se retrouve à la 14e place du classement de Premier League. En réaction, Ratcliffe a lancé des mesures d’économie, incluant des suppressions de postes et la suppression de certains avantages pour le personnel.
L’intérêt du Fonds d’Investissement Public saoudien pour l’OGC Nice est particulièrement notable. Le PIF cherche à étendre sa présence dans le football européen, après avoir manifesté un intérêt pour une participation dans Manchester United. Toutefois, les règlements de l’UEFA interdisent à un même groupe de détenir plusieurs clubs participant à une même compétition, ce qui complique toute implication directe du PIF dans Manchester United.
L’éventuelle vente de Nice pourrait être une décision stratégique de Ratcliffe pour rationaliser ses investissements dans le football et concentrer ses ressources sur Manchester United. Par ailleurs, la participation croissante des fonds d’investissement du Moyen-Orient dans le football européen illustre un intérêt grandissant, qui dépasse le simple cadre financier. Ces acquisitions s’inscrivent aussi dans des ambitions géopolitiques plus larges, où le sport devient un vecteur d’influence internationale.
Alors que les négociations se poursuivent, l’avenir de l’OGC Nice ainsi que les dynamiques de propriété dans le football européen attirent une attention soutenue. Ces évolutions pourraient avoir un impact significatif sur le paysage footballistique européen, notamment en ce qui concerne le rôle des investisseurs du Moyen-Orient dans le sport roi.